Caballo de Pura Raza Española
«Cordoue, ville mère des meilleurs chevaux du monde... », Cervantès, Don Quichotte.
S’il existe une ville qui, par son histoire et son prestige, doit être considérée comme la vraie capitale culturelle du cheval en Espagne, c’est bien Cordoue.
Au cours des différentes périodes historiques traversées par Cordoue et sa province, le cheval a toujours été un élément fondamental de notre culture. Les chevaux provenant de « Corduba », capitale de la province de Bétique de l’Hispanie romaine, étaient des spécimens célèbres et renom qui, selon les chroniques de l’époque, obtenaient de grands triomphes au sein même du Colisée romain. Les haras des califes omeyyades étaient très renommés et leurs chevaux paissaient sur les pentes de la ville califale de Médina Azahara, qui est aujourd’hui un site classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Les légendaires chevaux « Guzmanes » et « Valenzuelas » du royaume chrétien de Cordoue étaient également célèbres.
Cordoue connut aussi l’un des grands événements mondiaux du cheval, en relation avec l’édification des Écuries Royales de Cordoue et qui permit l’avènement d’un cheval légendaire: Le Cheval Espagnol de Pure Race. Et cette genèse du cheval espagnol fut l’œuvre d’un Cordouan, Diego López de Haro, qui dirigea pendant plus de 30 ans celles qui sont considérées comme les plus anciennes écuries de l’occident. Les écuries du château de Versailles ont été construites par Louis XIV, le Roi Soleil, en étant inspirées par nos écuries royales de Cordoue. Ces dernières furent aussi à l’origine d’une autre grande icône mondiale du cheval, l’école espagnole d’équitation de Vienne, en envoyant là-bas les premiers spécimens.
La tradition équestre de Cordoue poussa la reine Isabel à décider de la création dans cette ville de l’une des trois écoles vétérinaires fondées sous son règne. C’est ainsi qu’aujourd’hui, la Faculté de Médecine Vétérinaire de Cordoue est l’une des plus prestigieuses d’Europe spécialisée dans le domaine du cheval.
Cette étape historique a été suivie par la création des Haras Nationaux situés dans le Palais de Moratalla (Hornachuelos), prédécesseur des actuels Haras Militaires d’Espagne et dont les animaux ont pu paître dans ces pâturages jusqu’à la fin du XXe siècle. Un autre illustre Cordouan fut également à la tête des Haras nationaux, Rafael Castejón, sans doute l’un des plus grands hippologues que notre pays n’ait jamais produit.
À Moratalla se trouvait le premier terrain de polo construit en Espagne, et à Turruñuelos, l’un des premiers champs de courses nationaux.
(Extrait du livre « Cordoue et le Cheval, passé, présent et futur »).
Pour toutes ces raisons, les habitants de Cordoue ont une prédilection pour un animal aussi noble, qu’ils considèrent comme leur cinquième monument classé au Patrimoine Mondial.
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